Après Saint-Henri et Hochelaga-Maisonneuve, c’est à Bordeaux-Cartierville que nous retrouvons Lou Delestre et Marion Chuniaud, gagnantes du Hackathon social 2021 pour le projet de film documentaire Du Chez soi au Chez nous.

 

Du chez soi au Chez nous, d’où vient l’idée?

Le projet vient de l’envie de rendre visible, par le cinéma documentaire, l’apport des communautés dans la vie de quartier. Ce film souhaite interroger le sentiment d’appartenance et le lien social et solidaire qui nous unit dans notre diversité.

Quel message voulez-vous faire passer ?

La réalisation de ce projet cinématographique vise à dévoiler les réalités de chacun·e quant à la notion de vivre-ensemble dans un espace donné, en l’occurrence Bordeaux-Cartierville, un quartier d’une grande richesse ethnoculturelle. Du Chez soi au Chez nous, nous anime aujourd’hui dans un contexte très singulier où l’isolement côtoie l’entraide et où « l’inclusion » revêt différentes réalités selon qui en parle.

Aussi, le besoin de se retrouver ou se rencontrer entre voisin·e·s et communautés à travers nos réalités et nos valeurs est plus que nécessaire pour maintenir le tissu solidaire des quartiers montréalais. Qu’est-ce qui fait que l’on se sent appartenir à une communauté, à un quartier ou encore à quelque chose de plus grand ? et si l’on reconnaissait l’apport de chacun dans ce paysage urbain que nous côtoyons chaque jour.

Hackathon social: Du chez soi au chez nous: le projet de documentaire à Montréal
Photo: Youssef Shoufan – ©Dynamo

Du Chez soi au Chez nous, un projet d’inclusion ?

Nous souhaitons dans ce projet rendre visibles, par une posture d’écoute et d’observation, des réalités de vie de quartier et aller plus loin dans la représentativité du tissu social de Bordeaux-Cartierville. Cette approche globale se veut inclusive parce qu’elle met l’humain au centre du film et souhaite donner la parole à des profils singuliers représentatifs de la diversité des communautés.

Notre approche nous permet de développer un lien de confiance avec les protagonistes, et nous donne accès à l’intimité émotionnelle de leurs récits. En ce sens, chaque histoire est unique et se distingue par l’authenticité incarnée de nos répondant·e·s.

Où en êtes-vous de votre projet?

Concrètement, nous prévoyons d’aller à la rencontre de personnes qui vivent le quartier, par leur proximité avec certaines communautés, leurs gestes solidaires et engagés et leur envie de faire partie de ce tout qui nous entoure. L’été 2021 sera consacré à des pré-entrevues auprès d’une dizaine de résident·e·s. Cette première étape de recherche et développement est essentielle puisqu’elle va nous permettre de peaufiner notre angle de scénarisation. Cela sera aussi l’occasion d’embarquer avec nous celles et ceux qui nous laisseront entrer dans leur communauté et dans l’intimité de leur quotidien.

Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?

De continuer à vouloir mettre à l’écran les belles âmes qui font de Bordeaux-Cartierville un quartier riche en découvertes et diversité !

Propos recueillis par Dynamo, merci à l’équipe de Du Chez soi au Chez nous d’avoir répondu à nos questions!