Outils
Postures de la collaboration – Les croyances fondamentales
2 mai 2025
Découvrez les 12 postures de la collaboration selon Dynamo dans une série d’articles thématiques ! Les origines de ces postures︱Postures intrapersonnelles – Partie 1
︱Postures intrapersonnelles – Partie 2︱Postures interpersonnelles – Partie 1︱Postures interpersonnelles – Partie 2
2 croyances pour intégrer les postures de la collaboration
Pour développer l’ensemble des postures collaboratives, Debbie Roberts nous invite à adopter deux croyances fondatrices. Selon elle, l’implantation d’habiletés collaboratives dans des milieux ne peut se faire que si ces deux croyances sont partagées et incarnées. Elles sont des ingrédients invisibles, mais essentiels dans toute démarche de collaboration.
Mais qu’entend-on par croyance ? Il s’agit de « l’action de croire, c’est-à-dire d’attacher une valeur de vérité à un fait ou un énoncé. C’est un état mental qui se décline en plusieurs degrés, qui vont de la simple opinion à la science en passant par la foi ».
Dans ce dernier article sur les postures de la collaboration, nous vous proposons d’explorer ces croyances à travers une série de questions réflexives, accompagnées de pistes d’action concrètes à tester dans votre quotidien.
Croyance 1 - « J'ai quelque chose d'unique à apporter »
En quoi cette croyance favorise-t-elle la collaboration ?
Tout au long de cette série sur les postures collaboratives, nous avons vu que la collaboration exige une mise en action individuelle. Elle peut naître seulement si les personnes impliquées se sentent légitimes de contribuer, avec leurs opinions, leur regard, leur créativité, leur singularité.
Cette croyance – « J’ai quelque chose d’unique à apporter » – devient alors un point de départ fondamental. Elle nourrit la capacité à s’exprimer, à prendre sa place, à offrir son point de vue, même (et surtout) s’il est différent.
Pour que le fameux 1 + 1 = 3 puisse émerger, il faut que chaque « 1 » soit unique, total, authentique. Cette croyance est donc à la fois un geste de confiance envers soi et d’ouverture aux autres dans une posture de curiosité.
Quelles questions se poser pour se familiariser et explorer concrètement cette croyance ?
• Sur une échelle de 1 à 10, à quel point ai-je le sentiment d’avoir quelque chose d’unique à apporter dans un projet collaboratif ? Pourquoi ?
• Quelles sont, selon moi, mes contributions les plus significatives dans un groupe ? Quelle est ma « couleur » ou ma « saveur particulière » ?
• Si une personne qui me connaît bien devait me décrire dans mes forces ou mes singularités, que dirait-elle ?
• Est-ce que je me sens légitime de prendre la parole dans les groupes que je connais bien ? Et dans ceux où je connais peu de personnes ?
• Comment puis-je reconnaître que j’ai eu un impact dans une conversation ? Quelles sont mes forces naturelles à ce sujet ?
• De quoi aurais-je besoin pour nourrir davantage cette croyance ?
• Quelle action concrète ai-je l’élan d’essayer pour honorer cette croyance ?
Croyance 2 - « L’intérêt collectif passe avant mon intérêt personnel et le nourrit en retour »
En quoi cette croyance favorise-t-elle la collaboration ?
Cette croyance peut à la fois être un prérequis, comme le préconise Debbie Roberts, ou une prise de conscience en cours de processus. Chez Dynamo, nous observons régulièrement cette transformation chez les personnes et les équipes que nous accompagnons.
Au cœur de cette croyance se trouve une idée forte : pour qu’une dynamique collaborative porte fruit, il faut que l’intention dépasse les seuls intérêts individuels. Car la collaboration requiert une contribution à quelque chose de plus grand que la somme de nos ambitions personnelles.
On pourrait croire qu’en période plus difficile, voire austère, nous avons tendance à « tirer la couverte » et à faire passer nos intérêts individuels avant tout. Or, plusieurs recherches ont tendance à démontrer l’inverse : en période de crise, la solidarité et l’entraide sont les premiers réflexes humains.
Autrement dit, si c’est parfois l’intérêt individuel qui m’amène à la table de la collaboration, on constate que c’est le sentiment d’accomplissement collectif et de satisfaction dégagé par les projets collaboratifs qui nous donne envie de rester à cette même-table.
Cette croyance, bien que régulièrement challengée et challengeante, nous amène à nous recentrer sur l’intention véritable de notre présence dans des projets collaboratifs et sur ce qui nous rassemble.
Quelles questions se poser pour se familiariser et explorer concrètement cette croyance ?
• En repensant à mes récentes collaborations significatives, quel a été le moteur de mon implication ? Était-ce la cause ou plutôt une opportunité individuelle (ou pour mon organisation) ?
• Quels éléments ont nourri ma contribution au groupe ? Quelles ont été mes satisfactions ? Dépassaient-elles l’atteinte de mes objectifs individuels ?
• Lorsque j’ai le sentiment d’être en concurrence avec les autres, quelles sont mes pensées ? Quelles croyances ai-je développées ? Sont-elles favorables, selon moi, à la collaboration ?
• Qu’est-ce qui pourrait m’aider à croire plus profondément que le collectif nourrit aussi mes besoins individuels ?
• Quelle action ai-je l’élan de poser pour renforcer cette croyance ?